016- Linux et cheminement vers le libre
March 24, 2023•634 words
Je suis revenu à Linux, comme on revient au pays après l'avoir quitté pendant un certain nombre d'années. Cette fois-ci, je crois que c'est pour de bon, car je suis déterminé à me libérer partiellement des services technologiques des grandes sociétés américaines, notamment de Google et de Microsoft. J'ai écrit "partiellement " à dessein car je ne crois pas réussir à m'en libérer complètement, compte tenu de leur statut de quasi monopole dans le monde. La même logique s'applique à Facebook et à Twitter. Quant à Apple, je n'utilise aucun produit ni service de cette société. Donc, pas de problème de ce côté-là...
Voici les mesures que j'ai prises pour me distancier des GAFAM, ces gros joueurs qui contrôlent les données de tout un chacun, et sans doute, parfois, les esprits.
1) Système d'exploitation. Dorénavant, je n'utilise Windows que dans un cadre strictement professionnel, donc le moins souvent possible. La plupart du temps, je suis sur Linux, plus précisément sur Linux Mint, la distribution qui a remporté mes suffrages après de nombreux essais (Ubuntu, Zorin, KDE Neo, Fedora, etc.). Distribution basée sur les versions stables (LTS, c'est-à-dire Long Term Support dans la jargon linuxien) d'Ubuntu, Linux Mint est coordonnée par Clément Lefebvre, un Français qui vit à Dublin et où il a établi le siège de sa société.
2) Navigateur. Bien que j'aie du mal à me défaire de Chrome, j'utilise de plus en plus Firefox, un navigateur qui possède de nombreux avantages, notamment un mode de lecture confort installé par défaut. En plus, Firefox dispose autant d'extensions que Chrome, sinon davantage, donc aucune crainte. Mais le plus grand avantage de ce navigateur réside dans le fait qu'il protège vos données. Aussi, quand vous naviguez sur le Web, vous avez moins de chance de vous retrouver ciblé par une publicité sur Facebook ou sur Twitter.
3) Suite bureautique. Puisque Microsoft ne fait pas - et ne fera sans doute jamais - une version Linux de sa suite bureautique Office 365, j'utilise LibreOffice, une suite aussi performante que celle de Microsoft mais qui exige un petit effort d'adaptation. Quand je travaille sur un fichier Excel pour le travail et que je n'ai pas envie de basculer sur Windows (je suis en double amorçage sur mon ordinateur principal), je me rabats sur OnlyOffice, une suite bureautique compatible avec les formats Word et Excel de Microsoft (une information qui reste à confirmer, toutefois). Il ne s'agit pas d'un logiciel libre à proprement parler, mais son usage sur une base personnelle s'avère gratuit. Ses performances ne peuvent être comparées à celles de LibreOffice, mais il fait ce qu'on attend de lui quand il s'agit d'écrire un texte ou de compiler des données simples dans un tableur.
4) Applications de prise de notes. Compte tenu du prix trop élevé de la version payante d'Evernote, et du fait qu'il ne dispose d'aucune version native sous Linux, j'ai adopté Standard Notes, une application de prise de notes Open Source. Je n'ai jamais aimé OneNote de Microsoft, notamment en raison de sa mise en page souvent instable et de ses problèmes occassionnels de synchronisation entre appareils. Je continue à utiliser Keep de Google, mais uniquement pour des notes ponctuelles, comme la liste d'épicerie, par exemple.
5) Réseaux sociaux. On ne peut pratiquement pas se défaire des services de Meta, la société américaine qui gère Facebook, Whatsapp et Instagram. Depuis quelques mois, j'utilise la plateforme de micro blogging Mastodon, ce qui atténue l'influence de Twitter dont je n'ai jamais fait un usage intensif de toute façon. Ce comportement mesuré et prudent, je l'applique d'ailleurs à tous les réseaux sociaux.
Conclusion, je suis certes en bon chemin vers le monde du libre, mais Google occupe encore une place importante dans mes usages technologiques. Pour le reste, je m'en sors plutôt bien. Continuons à cheminer...