EFFAREMENT [INTRO]

Accepter ne se peut
comprendre ne se peut
on ne peut pas vouloir accepter ni comprendre

On avance peu à peu
comme un colporteur
d’une aube à l’autre

Philippe Jaccottet, Monde.

… ou peut-être encore (dans un autre registre) ceci…

Un rêve qui bondit ça et là, voilà le maximum que les hommes puissent recevoir les uns des autres.

Elias Canetti, Le cœur secret de l'horloge.

N'est-ce pas ici l'amorce d'un "serial journal" en possible devenir. Une tension, une flexion. Caminante, es caminando que se hace el camino, écrivait Antonio Machado *.

Je réserve à un autre auteur de ce "lieu", découvert tantôt dans un moment d'effarement (de la découverte), d'expliciter d'une manière plus paradigmatique cette révélation, probablement mue par le hasard et la nécessité. Justifiant ainsi le pourquoi de cette reprise d'écriture. Plaisant enthousiasme mêlé d'inquiétude vraie.

VS

P. S. : Quant à l'extrait de photographie qui sert d'illustration à la "couverture" de ce blog, on en trouvera l'origine, et l'original – que j'utilise "sauvagement" –, dans ce très bel et sensible album, ☛ ICI

NOTE :

* Cheminant (il s'agit du substantif), c'est en cheminant que se fait le chemin (comme on peut dire, par ex., faire le chemin de Compostelle ; ce chemin qui se découvre – aux deux sens du verbe – puis s'estompe pas après pas. Ici, le vers castillan sonne autrement mieux que ma plate traduction française. J'y reviendrai probablement un jour ou l'autre à ce magnifique poème emblématique de l'immense Antonio Machado. Quant à Philippe Jaccottet et Elias Canetti, cités plus haut, j'y reviendrai aussi, inéluctablement.

[#000/240520]


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