Pandémie, confinement et privilèges

Ce matin, je lis Courrier international et son point de situation sur la pandémie au niveau mondial. Je m’arrête plus particulièrement sur le paragraphe suivant :

Que la courbe de l’épidémie commence à s’aplatir ne signifie pas pour autant qu’on se soit débarrassé du virus. Comme l’ont compris de nombreux pays, il est nécessaire pour contenir le Sars-CoV-2 de faire diminuer le nombre quotidien de nouveaux cas positifs, la voie la plus efficace pour y parvenir étant de mettre en œuvre des mesures de confinement. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que décider trop tôt d’une levée de ces mesures pourrait entraîner une résurgence mortelle de la pandémie. Dans chaque pays, les experts médicaux, notamment les épidémiologistes, sont nombreux à défendre eux aussi ce point de vue dicté par la prudence et demandent à leurs gouvernements respectifs de ne pas prendre de décision inconsidérée.
Source : Le monde ne doit pas se précipiter pour déconfiner

Crédit photo : Des étudiants du secondaire ont repris le chemin de l’école, le 20 avril 2020, à Chongqing (Chine). PHOTO / Cui Jingyin / Imaginechina via AFP.

Puis je pense aux étapes du déconfinement en Suisse et j’y vois une image de la société, des plus privilégiés aux moins privilégiés. En fait, plus tu recommences tard et plus tu peux considérer que tu fais partie de l’ordre des privilégiés. 

Ainsi les infirmières, les employé.e.s des supermarchés, les ouvier.ères ou les femmes de ménages qui n’ont jamais arrêté se retrouvent tout en bas de la considération sociale. Et nous avons beau applaudir tous les soirs au balcon, cela ne change rien.

A partir du 27 avril, les coiffeurs, les fleuristes, les pépiniéristes notamment reprendront le chemin de leur salon ou de leur chantier. 

Dès le 11 mai, ce sont les écoles du primaire au secondaire obligatoire qui emboiteront le pas et donc les enseignant.e.s et les élèves. Le domaine tertiaires devrait aussi passer du télétravail au bureau, tout ou partiellement. Les commerces non essentiels ouvriront.

A partir du 8 juin, l’enseignement supérieur et le secondaire II, les musées et les bibliothèques reprendront le cours de leur activités en présentiel.

Voilà l’ordre du monde, nouveau et très semblable à l'ancien. Jusqu’à la prochaine vague.


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