Jour 2 - Escapade jurassienne (02.08.2022)

Pour moi, cette semaine est encore placée sous le signe des vacances. La canicule annonce son retour et j’en profite pour gagner un peu les hauteurs des montagnes jurassiennes au guidon de CapitaineAdventure


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Ayant eu un rendez-vous le matin sur Lausanne, je gagne ensuite La Sarraz, puis j’oblique en direction d’Orbe et Baulmes.

A partir de là, je prends le col de l’Aiguillon pour rejoindre l’Auberson. Désormais je suis bien dans l’univers jurassien.

Je zigzague pour rejoindre la Côte-aux-Fées, puis la Verrerie, là où sont entrées en Suisse les soldats français du général Bourbaki durant l’hiver 1871, et prendre les Bayards.

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Entre les Bayards et la Brévine se dresse l’ancien hôtel restaurant du Grand Frédéric.

[GrandFrederic]

Aujourd’hui abandonné, il fait quelque peu pitié. Avant la fin de l’interdiction de la consommation de l’absinthe en Suisse, il était possible, en connaissant les patrons, de s’en faire servir en douce un verre.

J’ai un petit pincement au coeur en repensant aux moments passés, à l’accueil et au repas du temps jadis.

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Après la Brévine, appelée la Sibérie helvétique en raison de ses hivers des grands froids, je me rends au Locle.

Depuis le temps que j’y passe, c’est la première fois que j’y fais halte pour découvrir et visiter l’Hôtel de Ville.

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Je dois cet arrêt à la lecture du Guide du routard consacré à la Suisse (édition 2020/2021).

Comme quoi on y gagne à consulter ce type d’ouvrage y compris pour son propre pays.

J’y ai appris que l’édifice y mêle Art nouveau et Heimatstil, deux courants du début du 20e siècle.

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J’y déambule avec plaisir. D’autant qu’il a été refait visiblement récemment. C’est splendide.

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Le troisième étage accueille l’espace « Temps et urbanisme », destiné à mettre en lumière les particularismes loclois. L’entrée est libre.

Si vous passer par Le Locle, je vous conseille cette perle.

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La suite de mon périple jurassien m’entraîne à La Chaux-de-Fonds pour rejoindre ensuite Saignelégier. La route est belle et je serpenter entre les paysages jurassiens.

Après Saignelégier, je vais bifurquer pour plonger en direction de Saint-Ursanne, blottie dans les profondeurs du Clos du Doubs.

La cité médiévale est bien connue et est toujours aussi belle. Je m’installe à une terrasse pour une pause lecture bienvenue.

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En arrivant à Saint-Ursanne, je note qu’il est possible de prendre une petite route pour rejoindre Porentruy. En consultant la carte sur mon Smartphone, je remarque que la route mène notamment à Courgenay.

C’est l’occasion rêvée pour faire une petite visite à Gilberte de Courgenay.

Connue sous le nom de Gilberte de Courgenay, Gilberte Schneider-Montavon est née le 20 mars 1896 à Courgenay et décédée le 2 mai 1957 à Zurich. Elle est une sorte de Madelon suisse. Fille des tenanciers de l'Hôtel de la Gare de Courgenay, Gilberte Montavon est entrée dans la légende lors de la Première Guerre mondiale, inspirant ensuite une chanson et un film. Ce dernier sort en 1941 en pleine Deuxième Guerre mondiale et connaît un grand succès. Grand classique du cinéma suisse, vous pouvez l’acheter (8.-) ou le louer (4-.-) notamment sur AppleTV.

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En 1914, Gilberte Montavon est serveuse dans l’établissement de ses parents qui accueille de nombreux soldats stationnés en Ajoie, parmi lesquels de nombreux Suisses alémaniques.

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Aujourd’hui l’hôtel de la gare porte son nom. En 1979, une association a été créée pour racheter le restaurant de la Gare à Courgenay. Devenue fondation en 1998, elle a œuvré à la rénovation du bâtiment et travaille en collaboration avec deux associations suisses alémaniques, de Zurich et Saint-Gall, attachées comme elle à la mémoire de la "petite" Gilberte. (Source : Dictionnaire historique de la Suisse).

Autrement le village de Courgenay oscille aujourd’hui entre village résidentiel avec de petits immeubles locatifs le long de la route entre Porrentruy et Cornol et village agricole composé de fermes en contrebas de la route cantonale.

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L’église imposante trône au carrefour distinguant les deux parties du village.

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Après cette halte à Courgenay, l’après-midi touche à sa fin. Il est temps pour moi d’envisager le retour et de reprendre en direction de Délémont.

Cependant, la suite me réserve quelques belles surprises.

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La première survient dès la sortie de Cornol avec un improbable musée du sabot et à la taille minuscule. Juste à côté, une réplique du Fritz des Rangiers. Un autre clin d’œil à la période de la première guerre mondiale et un autre à la lutte pour la création du canton du Jura.

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Peu après la sortie de Cornol, j’aperçois l’entrée d’un étroit vallon qui forme un magnifique arrière-plan boisé. Je m’y engage, trop tenté même si cela annonce un détour.

Et je me mets à serpenter. Au bas de la descente, à la traversée de l’ancien village de Pleujouse, j’aperçois à droite à l’écart de la route un improbable château sur un piton rocheux.

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Je reviens sur mes pas pour aller à la découverte de ce joyau.

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De retour à la maison, j’en apprendrais plus sur ce château qui aujourd’hui accueille un restaurant.

Le château de Pleujouse voit une première tour construite vers 1100. Il se compose aujourd’hui d’un donjon circulaire du 13e siècle et d’une habitation du 16e siècle. En contrebas, plusieurs fermes des 18e et 19e siècles se succèdent le long de la route (Source : Suisse tourisme).

Quel beau petit bijou !

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Je reprends la route en direction de Délémont que je contourne pour rejoindre par de magnifiques routes Glovelier, puis Tramelan et Saint-Imier.

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A Saint-Imier, je rejoins le Chasseral pour m’émerveiller du paysage de fin de journée en montant…

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puis en profitant de la vue sur les lacs de Bienne et Neuchâtel en redescendant.

Ce seront les dernière photographie de la journée et je rejoins ensuite La Neuveville pour poursuivre en direction d’Ins, de Morat, puis l’autoroute de Fribourg à Vaulruz et enfin retour à la maison. Il sera près de 22h00 et la température est encore à 27°, mais quelle journée !


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