Le vieux qui lisait des romans d'amour, de Luis Sepulveda. Des jours d'une stupéfiante clarté, de Aharon Appelfeld Dans la gueule du loup, James A. McLaughlin
évocation de la Poméranie où ma papa fut prisonnier de guerre pendant 5 longues années. Là aussi j'ai "mêlé" d' anciens petits tableaux des années 80. Les collines du paysage sont celles que j'ai entr'aperçu lors de notre voyage - ma compagne et moi - européen de l'été 2019.
Le prix Albert-Londres 2020 décerné au journaliste du « Monde » Allan Kaval pour ses reportages en Syrie
Le 82e prix de la presse écrite a été remis à notre confrère pour
son travail dans un centre de détention géré par les forces kurdes, où
croupissent les derniers irréductibles du « califat » de l’organisation
Etat islamique.
Allan Kaval, à Kobané, en Syrie, en 2017. LAURENCE GEAI
Le jury du prix Albert-Londres a remis, samedi 5 décembre, à Paris, sa 82e distinction dans la catégorie presse écrite au journaliste du Monde Allan Kaval, 31 ans, pour son travail au cœur de l’« enfer syrien ».
« La
mort a une odeur. Le désespoir aussi ; son effluve se mêle à celui de
la maladie, de la dysenterie, de la chair humaine que la vie, peu à peu,
abandonne. » Dès les premières lignes de ce reportage publié le 31 octobre 2019, « Dans le nord-est de la Syrie, la mort lente des prisonniers djihadistes »,
les mots d’Allan Kaval aimantent le lecteur pour l’entraîner dans un
sombre repli des entrailles du monde, situé à la lisière du Nord-Est
syrien et de l’inhumanité. Un endroit noir comme le drapeau de Daech,
qui a flotté sur les existences des prisonniers étiques, malades,
blessés, que le journaliste avait rencontrés et dont personne ne veut :
les ultimes combattants, de tous âges et de toutes nationalités, de
l’organisation Etat islamique (EI).
« Précis, pudiques… [Ses] portraits empreints d’humanité se conjuguent avec une analyse pertinente qui aide à la compréhension »,
a estimé le jury du prix Albert-Londres, présidé par l’ancien grand
reporter Hervé Brusini. Le texte aux accents dantesques était accompagné
de photographies de Laurence Geai, instantanés orange et gris de cet
enfer carcéral ; les deux reporters étaient accompagnés sur le terrain
de leur fixeur, Aref Mohammed.
« Fou de joie »
La
récompense, peut-être la plus prestigieuse du métier, a été remise à
son récipiendaire par écran interposé. Les félicitations et les
embrassades attendront encore : grièvement blessé dans les bombardements
de la petite ville de Martouni, début octobre, dans le Haut-Karabakh,
avec le photographe Rafael Yaghobzadeh, Allan Kaval est toujours
hospitalisé. « Il y a encore pas mal de boulot avant que je puisse sortir, mais les choses suivent leur cours », déclare sobrement ce dernier, « fou de joie » de recevoir ce prix.
Depuis
l’hôpital parisien où il aperçoit le bâtiment du journal, il sait que
rien n’a vraiment changé sur les lieux de son reportage. « Il y a eu
des tentatives de mutinerie, mais aucune réponse judiciaire n’est
encore envisagée pour cette prison laissée à la surveillance des forces
kurdes par la coalition internationale, et qui relève de l’oubliette
dangereuse, souligne-t-il. Ce centre est une zone grise où le droit n’a pas cours et où, en définitive, l’EI a réussi à imposer son monde. »
Ce prix s’ajoute au prix Bayeux des correspondants de guerre qu’Allan Kaval a reçu en octobre, ainsi qu’au prix Ouest-France Jean-Marin.
Il en partage l’honneur avec, dans la catégorie audiovisuelle, les
reporters de Capa France Sylvain Louvet et Ludovic Gaillard, auteurs du
documentaire diffusé par Arte Tous surveillés, 7 milliards de suspects,
qui alerte sur l’inquiétante intrusion des technologies de la
surveillance dans nos vies. Dans la catégorie consacrée aux livres,
c’est le russophone Cédric Gras que le jury a couronné pour son ouvrage Alpinistes de Staline
(Stock, 342 pages, 20,50 euros), consacré au parcours des frères
Abalakov, alpinistes sibériens victimes de la terreur stalinienne.
depuis plusieurs années je peinds le plus souvent de cette manière, en intégrant des images issues de journaux, revues, tracts divers. Cette fois j' ai intégré mes propres productions, d' anciens travaux sur papier ou carton vieux de plusieurs dizaines d'années. C 'est une sorte de re-cyclage où le passé resurgit sous une autre forme.
L'APF France handicap vient en effet d'ouvrir la librairie d'occasion Aux Bouquins frappés au 47, rue Jacques-Cœur, La Roche-sur-Yon.
L’APF
France Handicap, déjà initiatrice d’une foire aux livres annuelle, a
souhaité prolonger son action et proposer une vente à l’année, pour
répondre au besoin du public.
Les ouvrages proviennent de dons
d’entreprises et de particuliers. « Nous avons référencé à ce jour plus
de 4 000 ouvrages en vue de l’ouverture », explique Mireille Percheron,
bénévole responsable du projet.
« Nous devions ouvrir en novembre mais le confinement a empêché le
projet », témoigne-t-elle. « Il y en a pour tous les goûts, du roman à
l'histoire en passant par un rayon dédié au département de La Vendée,
mais aussi du bien-être ou de la politique ».
De nombreux magazines sont également proposés à la clientèle, ainsi qu’une pièce dédiée à la littérature jeunesse.
« Notre
objectif est de rendre la culture accessible à tous. Les prix varient
de 1 à 8 € maximum. Nous ne gardons que les ouvrages en très bon état,
une partie des dons reçus part à l’Ecocyclerie, les livres les plus
abîmés sont traités et recyclés en usine à Nantes. L’occasion de se
faire plaisir ou d’offrir de beaux ouvrages à petit prix », conclut
Mireille Percheron.
Ouvert du lundi au
vendredi, de 12 h 30 à 18 heures, le samedi, de 10 h 30 à 18 h.
Contact : 06 71 73 31 68.